Tout riverain d’un cours d’eau est propriétaire des berges jusqu’à la moitié du lit. Il dispose d’un droit d’usage de l’eau mais également d’un devoir d’entretien.
L’entretien passe par la gestion de la ripisylve (formation végétale riveraine d’un cours d’eau). Elle se compose naturellement de diverses essences qui poussent spontanément au bord des cours d’eau : saules, aulnes, frênes etc … Celles-ci doivent être maintenues au bord des cours d’eau autant que possible.
La ripisylve stabilise les berges grâce au système racinaire des arbres et ralentie les crues par effet de peigne. Elle permet une épuration de l’eau par absorption de certains polluants et limite le réchauffement de l’eau (jusqu’à 6 à 7 °C) ainsi que développement de la végétation dans le lit. La préservation de la ripisylve est également un enjeu de Biodiversité.
Il est déconseillé de planter d’autres essences (peupliers, bambous, thuyas ou lauriers palmes) qui ne permettent pas d’assurer toutes les fonctions essentielles d’une ripisylve naturelle.
L’entretien passe aussi par la gestion du bois en rivière (auparavant appelé « embâcle »), ayant également une importance capitale pour la Biodiversité : création d’habitats et diversification des écoulements et de la granulométrie. Celui-ci est un piège à matière organique pouvant être dégradée par les organismes du cours d’eau. Dans ce contexte, il doit être au maximum conservé, sauf dans les cas où il peut engendrer un risque d’inondation, au niveau des ponts ou d’autres ouvrages d’art, on en contexte urbain par exemple.
Tous les conseils concernant l'entretien de la végétation en bord de cours d'eau est à retrouver sur la plaquette du SMSEAU : à télécharger ici.